lundi 1 octobre 2007

Amable Canard Blanc et Marie-Louise Simon

Amable Canard Blanc et Marie-Louise Simon

Une histoire de Amable Canard Blanc:

Wabishib ou Amable Canard Blanc naquit le 28 décembre 1834 « dans les terres de chasse des Algonquins » et fut baptisé Amable Pekakasiketch, à Oka, le 8 juin 1835. Ses parents étaient Nipissingues. Sa mère était la fille de Mathias Chabakawatch et d’Élisabeth Okitchitchiwanokwe. Son père était le fils d’André Pekasiketch et d’Élisabeth Wasekijikokwe. Mariés en 1818, Joseph Pekakasiketch et Cécile Panosinokwe vivaient au village d’Oka et eurent dix enfants ensemble. Au printemps, ils revenaient de leur terre de chasse à Oka, à la mission dite mission des Sauvages, où les familles renouaient entre elles. Pierre-Mathias, le frère d’Amable, fut recensé à Arnprior en 1871 sous le nom de Peter Whiteduck. Aux registres d’Oka, il apparaît sous Mathias Pekakasiketch dit Canard Blanc et Pierre-Mathias Wabichip Canard Blanc à son décès, le 26 septembre 1897.

Amable Canard Blanc s’est marié, à Oka, sous le nom d’Amable Kanaabanoketch à Louise Minawasikekwe, le 14 juillet 1857. Louise était la fille de Simon Kanawato et de Marie-Anne Otajawadjiwanokwe. Selon la tradition, le couple demeura dans la famille de l’épouse. Il s’installa dans l’île à Simon Kanawato en 1861.

Louise Simon mourut le 25 mars 1927. Elle avait vécu sa vie sur l’île mais personne ne peut dire si ce fut jusqu’au moment de son dernier souffle. Amable Canard Blanc, vers la fin de sa vie, demeurait au village de Chénéville chez sa fille Asilda et son gendre François d’Assise Pilon.

Leurs enfants se dispersèrent, certains en Ontario. Joseph fut enterré sur la réserve de Whitefish Lake à Naughton, près de Sudbury. Olivine mourut à Sainte-Sophie dans le comté de Terrebonne et Marie-Louise décéda à Montréal. Elles furent toutes deux inhumées à Chénéville. Asilda, Catherine, Angèle, cette dernière cousait, résidaient au village de Chénéville. Jean-Baptiste demeurait à la Pointe-à-Baptiste au lac Gagnon, à Duhamel, ainsi que son frère Hyacinthe. Ce dernier fabriquait des canots d’écorce miniatures qu’il écoulait, à son kiosque de Chénéville, au temps des courses sous harnais. Très populaires dans les années 1950, les chevaux couraient dans le secteur du parc Urbain-Chéné.

Il sera le dernier de l’île. Hyacinthe était en résidence à Ripon quand il a rendu l’âme à 96 ans, en 1972. Son père Amable avait quitté ce monde le 19 septembre 1931, à 97 ans.


Jean-Guy Paquin, extraits du livre Le pays de Canard Blanc, Écrits des Hautes-Terres, Montpellier, 271 pages, 2004. © Écrits des Hautes-Terres et Jean-Guy Paquin.

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